Entre 83 et 90, les pionniers disparaissent successivement
pour laisser la place à des petits
nouveaux très entreprenants :
NO
GOVERNMENT
(Reims) en 85
ABUS
DANGEREUX
(Montauban) en 87
THE
NUTCASE
(Nantes) en 88
EARQUAKE
(Le Ménil) en 89
Ceux-là existent encore.
Autre fait notable, HYACINTH,
belle fleur sonique, qui s'épanouira très
largement par la suite (13
numéros) avant d'enfanter OCTOPUS
en 94, éclôt en cette belle année de
bicentenaire à Pont à
Mousson.
C'est aussi le temps de ROCK ART.
ROCK ART avait beaucoup d'ambitions, se montrait mordant
et incisif, "J'en vois certains s'égosiller - ouais, y'a du
disco dans le zine avec Level 42 oui y'a du punk avec Ausweis, du rock
avec les Fleshtones... Notre but n'est pas de vous faire plaisir
à tous mais de traiter des différents courants
que connaît la musique (...) ROCK ART renvoie la balle
à tous les prétentieux et pourris qui lancent des
fausses idées à notre égard. Non nous
ne faisons pas payer les groupes qui passent dans notre journal".
Malgré de grandes qualités
rédactionnelles, un réseau de distribution bien
structuré, ROCK ART sombrera très vite.