Pour
finir, 3 titres choisis pour la parenté de leur
démarche : LA
BIBLE,
GUERILLA
URBAINE,
et BURNING
ROME.
(Guérilla Urbaine et Burning Rome chroniques
empruntées à Marsu dans la revue de presse du
NEWWAVE n° 20 - Mai 82. Elles n'engagent que lui...)
Le message est clair et sans ambiguïté : " les
membres du collectif OMG ont conçu LA BIBLE...
OMG n'est ni une secte, ni un mouvement politique quelconque ; nous
sommes seulement un groupe
de personnes qui ont des idées pacifistes et libertaires
-1982 -".
LA BIBLE est d'inspiration très Crass et le premier zine
à se réclamer d'un courant anarcho-punk :
musiques, collages, graphismes, textes politiques, critique sociale
globale, messages radicaux.
OMG a été aussi un label de K7 et de compilations
: "Bibendum volume I". Aux sommaires : Die
Form, Ptôse, MKB, Warum Joe. "Pinochet fumier", "Qu'est ce
que l'argent?".
L'association continue sous la forme de journal d'actualités
musicales sud-ouest : MIX.
"Ca arrive du Havre et c'est à 100% consacré au
punk hardcore anglais très engagé (antiguerre,
anti-oppression), punkzine de 16 pages format classique, N/B,
photocopies de qualité (très) moyenne, pas cher
du tout (3 f.) présente critique de disques (3
étoiles), interview de Chaos UK, Dead Man's Shadow, Action
Pact, Subhumans, Insane. Conçu comme un fanzine anglais
mais, à la différence de REBELLION,
en français, on ne peut que le recommander. Seul
problème : pourquoi toujours uniquement regarder de l'autre
côté de la Manche ? Admettons que Le Havre est
plus proche de la GB que de Paris. Des gens à soutenir parmi
les rares à faire leur truc avant tout pour exposer et
défendre des idées (encore qu'elles ne passent
pas toutes la barre - peace and love, man !). En plus, une vision du
punk parfait qui fait place nette de pas mal de
stéréotypes nuls imposés par la grande
presse et la connerie ambiante." (Marsu) Inquiété
puis saisi par la police "Guérilla Urbaine" deviendra ALIENATION.
"C'est un concept nettement différent, plus un journal
d'idées, une vision du rock par rapport à la
société - dans un créneau musical
beaucoup plus étendu - qu'un fanzine
délibérément centré sur la
culture rock (n'roll!) et négligeant tout contexte
situé hors d'une vision "fan" ou "collector" : 24 p.
imprimées N & B, 5 F., magnifique maquette
(illustrations, fonds), des articles en amélioration au
niveau de l'écriture (on a remplacé les
questionnaires standards style "que pensez-vous de Margaret Thatcher?"
par des interviews plus vivantes - style discussion).
Au sommaire : éditorial, bilan de l'année 82
(squatts), Adicts (interview très drôle), Clair
Obscur (vous verrez, on en parlera nous aussi), Sex Gang Children
(T.B., sauf le fond p.9, type "l'amour sur les barricades de 68",
mouais) Lords of the New Church (interview-fleuve-un peu en retard,
isn't it ? Au fait, dire que Stiv Bators et B. James n'ont jamais
brillé par leurs textes, grosse erreur ! Peut-être
pas de chansons politiques (et alors) mais l' ATTITUDE : ce qui compte
le plus dans un groupe punk ! Se souvenir de "neat neat neat" et de
"son of sam", etc.), Passions (un cambriolage n'est pas une excuse pour
passer une interview aussi ancienne et par conséquent
singulièrement défraîchie), Rock
à Caen (enfin un topo sur la France profonde ! meuh !) et
une revue pas vraiment objective ni utile du concert de Siouxie ("foule
déchaînée" : hein? "Sorcellerie
punkesque" : ho ho ho ! Quant à l'illustration, ça fait mal pour une
dernière page), toutes ces critiques acerbes (qui aime bien
châtie bien) n'empêchent pas le canard
d'être agréable à lire, beau
à voir : qualités essentielles pour faire passer
des idées, à l'heure où, avec la
marée des nouveaux fanzines, les lecteurs-trices ne gobent
plus n'importe quoi, n'importe comment. (Finis les torchons)." (Marsu)